Bilan du télétravail 2025 en France

En 2024, au moins 25 % des salariés du secteur privé télétravaillaient au minimum une fois par mois. Il s’agit d’une pratique employée par 47% des entreprises françaises. Le chiffre s’élève à 33% (1) concernant les salariés français qui travaillent au moins une fois par semaine depuis leur domicile, selon Statista.

Un mode de travail variable en fonction de la taille des organisations

Un baromètre publié par HelloWork montre ainsi que les entreprises qui comptent entre 50 et 99 employés voient en moyenne 38% de leurs équipes pratiquer le télétravail. Dans celles de plus de 500 salariés, ce sont 62% des salariés qui travaillent régulièrement depuis leur domicile.
En somme, les collaborateurs qui ont recours au télétravail sont chez eux en moyenne 1,9 jour par semaine (contre 3,6 jours en 2021). Le « full remote » reste quant à lui très marginal, puisqu’il ne concerne que 4% des travailleurs de bureau. Après une période de pratique massive du télétravail, la situation est donc en train de se tempérer au sein des organisations.

Entre travail à distance ou présentiel, 63% des Français préfèrent un emploi offrant la possibilité de travailler depuis le lieu de leur choix, sans aucune contrainte de fréquence de venue dans les locaux, ni de distance du lieu de télétravail, selon une étude OpinionWay. Le travail hybride est considéré comme un acquis social, et 50% des salariés français se déclarent prêts à envisager un changement d’emploi en cas de retour au travail présentiel tous les jours, toujours selon OpinionWay.

Le télétravail est pratiqué principalement par les cadres (63 %) et dans les secteurs de l’information-communication (75 %) et des services financiers (60 %). Mais notons que des secteurs ont peu recours au télétravail de par la nature de leur activité, comme le secteur de l’hébergement-restauration.

Le domicile du télétravailleur devenant aussi son lieu de travail, la frontière entre vie professionnelle et vie privée devient plus floue. Le fait de ne pas rencontrer ses collègues au quotidien peut créer chez certaines personnes un sentiment d’isolement.

Souvent, ce ressenti découle d’une mauvaise organisation de la collaboration en entreprise : travail à distance forcé, manque d’outils adaptés, difficultés dans la circulation de l’information, etc.

Le télétravail ne permettant pas aux salariés d’échanger de manière informelle à la machine à café ou en afterwork : le partage de l’information au sein de l’entreprise en est s’en trouve impacté.

Garantir une circulation fluide de l'information dans une organisation en mode hybride devient donc essentiel.

Les plateformes de communication unifiée comme Microsoft Teams, ou Webex permettent de recréer une forme de présence virtuelle et d'assurer la continuité des échanges, qu'ils soient formels ou informels. Les outils collaboratifs tels que Slack, Trello, ou encore Asana favorisent quant à eux la coordination des tâches, la transparence sur l'avancement des projets et l'accès partagé aux ressources. Enfin, les intranets modernisés et les espaces documentaires centralisés jouent un rôle clé dans la gestion des connaissances et la diffusion d’informations essentielles à tous les collaborateurs, où qu’ils soient. L’enjeu n’est plus seulement de disposer d’outils, mais de les intégrer dans une stratégie cohérente qui soutient la culture d’entreprise et l’inclusion numérique.

Finalement, le recours massif au télétravail a permis aux entreprises d'engranger rapidement de l’expérience et de prendre le recul nécessaire pour envisager la bonne formule : à ce titre, le travail hybride répond aux aspirations et aux inquiétudes des employeurs et des salariés. Encore faut-il toutefois organiser les aspects techniques et les aspects managériaux du travail hybride.